Comment choisir le lieu d’implantation ?

Pour cela, avant de planter les arbres, il va y avoir du travail sur papier à faire.

En effet, il va falloir tout d’abord se documenter. Je vous conseille vivement de lire le livre La forêt-jardin de Martin Crawford et de prendre des notes car il y a beaucoup de choses très intéressantes dedans. Il existe beaucoup d’autres livres qui sont également très bien comme La forêt comestible de Damien Dekarz qui est moins complet mais aussi peut être plus facile à lire quand on commence, vous pourrez néanmoins créer votre forêt-jardin grâce à celui-ci. Parmi les livres que je n’ai pas encore lu, mais dont les appréciations sont positives il y a les différents livres de La forêt nourricière de Franck Nathié. C’est d’ailleurs chez eux que je devais suivre un stage de verger permaculturel qui a été malheureusement annulé. Il existe bien entendu d’autres livres très intéressant, mais je ne pouvais pas tous les citer…

Après cette parenthèse documentation, revenons au sujet de l’article, le lieu. Où va t’on implanter notre forêt-jardin ?

Voici le plan vu de dessus de notre ferme de 13 hectares :

N’oubliez pas que vous pouvez très bien planter votre forêt comestible autant sur de petits jardins que sur de grandes parcelles de plusieurs hectares.

Définissez d’abord vos objectifs. Pour notre part les voici :

– Vente de fruits de saison directement à la ferme. Le local de vente doit donc être accessible directement du chemin d’entrée afin de conserver notre intimité et celle du futur gîte.

Accessibilité de la forêt comestible directement du parking afin que les “clients” puissent aller se promener et cueillir eux mêmes les fruits.

– Pouvoir planter une haie dense afin de protéger la forêt-jardin des pesticides et autres traitements chimiques épandus dans les champs aux alentours.

Possibilité éventuellement d’évolution d’ajouter des serres et un grand jardin pour une activité de maraîchage à l’avenir.

Comme on peut le voir sur la vue aérienne ci-dessous, la ferme est accessible par un unique chemin venant du sud. Pour éviter que les voitures ne rentrent dans notre cour et ne viennent déranger la tranquillité du gîte, nous avons tout naturellement décidé d’implanter notre forêt-jardin dans la partie gauche de la vue aérienne.

Voici ci-dessus une représentation de l’implantation de notre future forêt comestible :

– En rouge, le lieu où seront plantés les plants

– En jaune, le futur parking + le cabanon d’accueil des “clients”

– En noir, le portail d’accès au parking

– En violet, l’emplacement pour une éventuelle activité de maraîchage à l’avenir

– En marron, la mise en place d’une haie dense pour “bloquer” les pesticides

La forêt-jardin fera pour commencer environ 1 hectare, mais nous avons la possibilité de facilement l’étendre vers le sud d’environ 1 hectare.

Quelques précisions techniques concernant notre lieu d’implantation :

– Le champ dans lequel nous allons implanter notre forêt-jardin est un champ de luzerne qui n’a pas été traité depuis au moins 2 ans. Ce qui est un sacré avantage, car la luzerne est un très bon fixateur d’azote et permet une excellente aération du sol.

– Celui-ci à une légère pente qui va du Sud vers le Nord. Dans notre cas, cette pente n’est pas très importante, mais il aurait fallu penser à en tenir compte si la pente avait été plus prononcée. En effet une pente importante du sud (point le plus haut) vers le nord (point le plus bas) amène une ombre portée plus importante, ce qui peut avoir une incidence par la suite sur une bonne exposition et donc une bonne fructification.

– La gestion de l’eau sera importante afin de rendre notre forêt-jardin autonome surtout avec les changements climatiques à venir. Nous allons donc creuser une marre de récupération des eaux de pluies au cœur de celle-ci.

Ce premier article concernant notre création de forêt nourricière touche à sa fin. Le prochain article concernera l’ordre de plantation à réaliser et donc la liste des plants à définir.

Merci de nous avoir lu et n’oubliez pas croyez en vous et lancez vous, on apprend plus de ses erreurs que de ses réussites… 🙂